
- Babylonien
- Minoen
- Étrusque
- Pinacothèque
P29 - Du monogramme de Philhelm dans le monde des innocents...
Acrylique sur toile, châssis central bilobé avec 2 volets - 120 x 240 cm ouvert.Tout savoir sur cette toile
- 2014
- 180 - Préliminaires amoureux chez les Mimbres
- 2013
- 175 - Chasse amérindienne ordinaire...
- 174 - Cinq vies des Mimbres de Mogollon
- 169 - L'ORIGINE DU TIGRE SUR TERRE...
- 2012
- 168 - L'ORIGINE DU CHEVAL SUR TERRE...
- 167 - LA LETTRE D’AMOUR YOUKAGUIRE
- 166 - BRACTEATE D’UNE CAVALIERE...
- 164 - Diptyque bracteates des dieux ....
- 163 - Victor Brauner, entends-tu ma musique ?
- 162 - Bractéates de 12 cavaliers en furie...
- 2011
- 161 - Enlévement d'une joyeuse sabine
- 160 - Clin d'oeil philhelmien à Victor Brauner
- 158 - Cheval scythe à l’arrière-train retourné
- 157 - Noyade des envieux par péché d’orgueil
- 154 - Dieu scandinave à cheval et un oiseau...
- 153 - La déesse de l’amour Freyja à cheval
- 152 - Entre la mort d’un fils et le désespoir...
- 2010
- 140 - Déplacement royal d'Hor-Aha...
- 138 - Japonisme d'Aristote...
- 134 - Catdog
- 2009
- 118 - La bête de l'Apocalypse...
- 116 - Entrelacs chien et chienne...
- 2008
- 098 - Rapace avec poisson
- 097 - Le taureau à l'épi...
- 096 - Cheval couché
- 2007
- 133 - Hommage à Victor Brauner
- 084 - Femme aurige celte dans pleine lune
- 2006
- 069 - Lapin syrien
- 068 - Paon syrien XIème
- 067 - Ziz bird ...
- 066 - Antilope fatimide
- 065 - Zébu d'Asie centrale
- 064 - Oiseau Manisès XVIème
- 063 - Fabuleux orchestre anthropomorphe...
- 062 - L'APOCALYPSE
- 2005
- 060 - Fantaisie grotesque animalière
- 059 - Le convoi fantastique 2
- 058 - Le convoi fantastique 1
- 057 - Réinterprétation des images ...
- 056 - Naissance du protestantisme ...
- 050 - L'alphabet de la mort
- 2004
- 049 - Bacchus
- 048 - L'horloge des 12 dieux du vent...
- 2003
- 036 - les douze signes du zodiaque ...
- 035 - Etude couleurs pour LEO...
- 2002
- 034 - Les ménestrels
- 033 - Trois enfants aux oiseaux
- 2001
- 032 - De toutes les choses qu'on peut savoir
- 1999
- 030 - Fille au tambourin
- 029 - Du monogramme de Philhelm...
- 1998
- 028 - Le triomphe d'Anvers
- 027 - Etude pour le triomphe d'Anvers
- 026 - Sept enfants dansent une ronde...
- 025 - Danse 2
- 024 - Danse 1
- 1997
- 023 - Jeune cavalier...
- 021 - Cachette du monogramme de Philhelm
- 1996
- 022 - Glorification de l'abondance
- 019 - Le fils de Hans Leininger avec un chien
- 015 - Ab ovo...
- 013 - Croix humaine sur la flèche ...
- 012 - Apparition d'une créature ailée...
- 010 - Chiens andalous du 16ème
- 009 - Enfants avec une girafe
- 008 - Jeune fille en équilibre sur un crocodile
- 007 - Trois enfants et un félin dans une grotte
- 006 - L'attente du père
- 1995
- 004 - Les trompettes de Jéricho ...
- 1994
- 002 - Argentora
Tout savoir sur cette toile
En vérité, je vous l’écris sans mentir, toute l’histoire commence le 23 Avril 1616 lorsque Balthasar Helmlinger de Lichtenberg, l’ancêtre de Philhelm, 10 générations plus tôt, perd le Monogramme de Philhelm alors qu’il était âgé de 7 ans au moment des faits ! En 1998, son descendant, décide pour la première fois d’exposer son travail au public et de participer à la Biennale Internationale d’Art Contemporain 1999 de Florence. Philhelm choisi de peindre l’épopée des 10 vies de 7 enfants vivants en totale autarcie avec le seul monogramme pour emblème, dans un monde où les adultes sont absents. Le thème retenu est un hommage à la ville de Florence pour son rôle de précurseur en Europe, dans la sauvegarde des enfants abandonnés ou perdus, dès la fin du XIIIe siècle ! L’histoire des innocents est d’abord écrite sans menterie, puis mise en scène, enfin peinte à l’acrylique sur un triptyque ouvert de 2 m 40 x 1 m 20. La composition est répartie sur 4 tablettes identiques de 0,60 x 1 m 20, dont les deux centrales sont montées sur un seul châssis . Seules les tablettes intérieures sont présentées à la Biennale, dont le règlement prévoit un maximum de 3 tableaux par artiste. Mais pour qu’il n’y ait ni début, ni fin formelle à l’histoire des enfants abandonnés, Philhelm a prévu de peindre dès le début de l’An nouveau les revers des volets du triptyque. Ainsi chacun pourra interpréter l’histoire à sa guise en ouvrant ou fermant l’un des volets, sinon les deux ! Bien entendu, il lui faudra également laisser entrer en lui l’histoire du passé en essayant de remonter jusqu’au Moyen-âge, ainsi il pourra mieux pénétrer à l’intérieur du tableau pour tenter d’y découvrir les causes secrètes des choses !
TRIPTYQUE OUVERT AVERS DU VOLET GAUCHE :
LE FEU OU LA NUIT DANS L’IGNORANCE DU MAL.
1ère VIE / en haut à gauche : Nous sommes au Purgatoire dans la Roue de la Fortune. La roue tourne, l’histoire change, la violence reste ! Quatre enfants seulement sur sept sont à l’intérieur, on assiste manifestement à une lapidation. Trois autres enfants sont entre deux mondes ...Pourquoi l’un d’eux est habillé en fou ? Quel présage le hiboux, perce t’il dans les ténèbres de l’ignorance ? L’agneau sera-t’il jeté ou descendu ? A-t-on basculé la petite fille dehors ou est-elle tombée ? Est-elle fouettée au passage par le garçon sur l’échelle ou va t’il le faire ? Manifeste t’il de la joie ou de la désapprobation par ce pet retentissant ? A- t’il commit le crime d’exister, celui qui a été écorché vif et dont la seule peau et chevelure sont étendus au haut d’un mât ? Où est son corps ? A quel monde appartient-il ? Existe-t’il une relation plus terrible encore, qui justifierait l’inquiétant envol des sept chauves-souris, qui viennent se confondrent dans un déploiement irréel ?
2ème VIE / au milieu : A l’extrême gauche, un garçon est assis sur 3 têtes de mort et une massue ! Il semble attendre avec délectation le moment où il pourra se servir de son rasoir ...notons pourtant qu’il porte sur sa tête le signe de l’artiste : phil(os) en grec et helm en allemand . Un arbre stérile est planté derrière deux enfants qui ne sont pas seulement en chamaillerie...Un serpent se noue lui-même en forme de “bretzel “(pâtisserie salée alsacienne). Un fouet aux lanières cloutées repose sur l’une des 12 marches d’une échelle ! Au centre du tableau, légèrement en retrait derrière l’échelle un garçon s’apprête à sacrifier un bélier ...Le portique romain composé de mâts et de barreaux avec ses 3 enfants au-dessous est à lui seul une cascade d’énigmes mortifères...les oiseaux pendus semblent encore en vie ? Conversent-ils entre eux ? L’âne attaché à l’envers semble contempler le supplice de la fillette ou sa couronne perdue? Mais était-ce la sienne ? Que va-t-il advenir de la petite fille ? Va-t-elle chuter dans les enfers ou un sort plus cruel lui est réservé ? Nous identifions l’année du tableau, soit un an avant l’an deux mille !
3ème VIE / en bas : Nous sommes évidemment aux enfers et deux groupes distincts s’affrontent : d’un côté 7 enfants en mauvaise posture au milieu des flammes, de l’autre, 3 couples de serpents, dragons et oiseaux, ainsi que la bête que l’on ne nomme jamais par son nom, pour éviter qu’elle ne croie qu’on l’appelle et qu’elle accoure pour répandre le mal! Ambroise Paré affirme l’avoir vue dans le ventre d’un de ses patients ! Mais c’est surtout pour sa symbolique de la dissimulation qu’elle se trouve précisément à cet endroit et dans cette position : son rapprochement avec l’emblème monogrammé sous l’aile protectrice d’un oiseau femelle de l’enfer, n’est pas sans malice...! Nous retrouvons 4 nouvelles têtes de mort, séparées des 3 précédentes, ainsi que quelques os épars...Quant aux enfants, chacun d’entre vous décidera du sort qui leur est réservé... N’oublions pas que nous sommes dans la couleur du sang et de la violence... Mais surtout dans l’élément du feu !
PARTIE GAUCHE DU TABLEAU CENTRAL :
L’EAU OU L’AUBE DANS LA FUITE VERS UN MONDE MEILLEUR ?
4ème VIE / en haut : Manifestement ces enfants font un court voyage, seuls leurs compagnons de jeu les accompagnent à leurs côtés ou sur eux ! Ils pourraient bien venir de la campagne pour aller chercher fortune à Florence ?
5ème VIE / au milieu : Ce sont des marins, mais ils ne sont pas vraiment différents, ils viennent peut-être d’une île lointaine et recherchent la même chose : la liberté et la richesse ! Avez-vous remarqué que le vent qui souffle sur les voiles de l’espoir, gonfle en même temps le monogramme de l’artiste ? Regardez bien et il apparaîtra bientôt avec évidence ...
6ème VIE / en bas : Bien qu’il n’y ait pas de chronologie véritable dans ces 3 dernières vies, ces enfants viennent de bien plus loin avec le même but et ils se hâtent en s’agrippant à leurs montures...Seul le premier est serein, son animal est le plus lent, il commence à peine à apprendre l’alphabet, non pas latin mais le grec ancien ! Il sait qu’il doit l’assimiler pour pouvoir transmettre plus tard son savoir à ses compagnons. Le temps n’a pas d’importance, un nouvel alphabet naîtra et chaque enfant héritera secrètement d’une lettre majuscule. Au bas de ces trois vies, notons les positions exactes de chaque élément, puis comparons-les avec les autres tableaux et découvrons leur correspondance et peut-être leurs secrets ? Bien entendu, je vous aiderai un peu...vous ferez le reste ! Commençons par le bocal renversé, il s’agit du symbole le plus détesté par l’Eglise.( j’entends celle d’un temps ancien ! ) Ce symbole est celui du sexe féminin, représenté par tout bocal, ici renversé et de surcroît avec un liquide s’en échappant : le comble de l’horreur ? Les deux abeilles avec leur sphère nourricière, c’est plus facile, mais n’oubliez pas leur relation avec le bocal, ni la direction qu’elles prennent, avez-vous remarqué que ce sont les seules du tableau à emporter de la nourriture ? Mais est-ce de la nourriture ou une larve ? Les enfants, eux n’ont ni bagages, ni vivres, ils n’ont que leurs animaux...vous découvrirez assez tôt la cruelle importance de ce détail, vous avez dit détail ? N’oublions pas que nous sommes dans la couleur de l’illusion et de l’incertitude... Mais surtout dans l’élément de l’eau ! PARTIE DROITE DU TABLEAU CENTRAL : LA TERRE OU LE CREPUSCULE DE LA RICHESSE.
7ème VIE / en haut : La septième, parce que c’est l’aboutissement de tous les rêves sans en être la fin ! Vous remarquez sans peine, que nous sommes dans une vie où la recherche matérielle et artistique a toute son importance. Comparons les “attelages” (avec le tableau précédent !). Pour ouvrir la marche, nous retrouvons pour la deuxième fois un enfant habillé, l’habit cache un corps que nous ne saurions voir dans un monde où l’argent nous fait perdre notre innocence...mais aussi pour nous montrer tel que nous voulons être vu : c’est pourquoi l’enfant paradoxal est habillé en fou, ce qui lui permet de retrouver sa pureté originelle sans thomisme aucun, puisque la foi et la raison n’existent pas dans nos 10 vies ! Avez-vous trouvé un sens à l’inquiétant sceptre que notre héros porte à bout de bras ? Pourquoi ce geste cathartique? Imagine-t-on son dégoût et sa peur ? Avez-vous reconnu dans la tête du bouc le symbole de la lubricité ? Y a-t-il encore de la vie dans ce bâton ithyphallique et de quelle vie s’agit-il ? S’agit-il de la vie elle-même, donc du sperme ? Si c’est le cas, c’est à l’élimination de tous les géniteurs que nous assistons, simple vengeance contre des lâches ayant abandonné leurs progénitures ? S’agit-il d’autre chose ? D’urine par exemple ? Un corps liquide impur qui est rejeté parce qu’il ne sert plus à maintenir en vie? Mais peut-être avez-vous imaginé une troisième solution?
8ème VIE / en bas : Nous sommes entrés dans la magnificence, et nos enfants sont tombés dans l’insouciance de leurs jeux. Le souvenir des animaux est présent dans deux cerceaux au moins, puisqu’ils sont faits à partir de leurs os ! Quant aux chevaux de bois qui jonchent le sol, ils n’attendent que le bon vouloir des innocents. Parmi les divers objets épars, crécelle, toupie, moulins à vent, notons surtout au plan central la position exacte du calice renversé, symbole prestigieux de l’église, que l’on est plus habitué à voir dans une élévation sacralisée... Nos étourdis, semblent avoir quelque peu bousculé le précieux récipient et un filet de liquide s’en échappe encore, pour donner de la vie en goutte à goutte aux lourdes et volumineuses fleurs du bas. Avez-vous également remarqué la position exacte des deux chevaux de bois au-dessus du bouquet ? Cela vous rappelle t’il quelque chose ? Quel sens nouveau attribuer à ce symbole ? Quant aux deux autres chevaux de bois, dans quelle prosopée nous entraînent-ils ? Pourraient-ils converser entre eux ? Du passé, bien entendu ! Et celui de gauche, n’est-ce pas aussi vers le passé qu’il regarde ? Passé où il avait à la fois un nom, un sens et une vie ! N’est-ce pas la vie .qu’il regarde dans cette sphère nourricière qui semble aller à sa rencontre en traversant un autre monde ? N’oublions pas que nous sommes dans la couleur qui n’en est pas une, mélange parfait de toutes les couleurs... Mais surtout dans l’élément de la terre !
AVERS DU VOLET DROIT :
L’AIR OU LE JOUR DE L’HARMONIE.
9ème VIE / en haut : Les rayons de soleil et la musique irradient le tableau ...
10ème & DERNIERE VIE DU TRIPTYQUE GRAND OUVERT :
Toutes les couleurs du monde qui étaient supposées être dans l’arc en ciel (au Moyen - Age), réapparaissent dans une concentration musicale, pour le seul plaisir d’une petite fille qui nous regarde en dansant et jouant du tambourin. Notons que c’est la seule sur 70 enfants qui jette un regard hors du tableau : elle nous interpelle pour attirer notre attention sur le long voyage, depuis la nuit, où, orpheline, elle a franchi toutes les embûches de la mort et de la vie, pour réussir, seule parmi tous à entrer dans le centre de l’harmonie...Elle nous rappelle qu’ils sont rarissimes les enfants abandonnés ou perdus, qui atteignent cette ultime vie... dans le passé, un enfant sur trois mourrait avant l’âge de cinq ans ! Au bas, dans une cartouche, apparaît la signature de l’artiste...Pour souligner la rupture des symétries présentes sur les trois tableaux précédents, tous les instruments de musique sont alignés dans le sens opposé... N’oublions pas que nous sommes dans la couleur de la lumière solaire... Mais surtout dans l’élément de l’air !
QUELQUES REMARQUES GENERALES SUR L’INTEMPORALITE DE CETTE DIVINE COMEDIE :
A propos du 23 Avril 1616, jour où mon ancêtre perd le monogramme de Philhelm : deux géants de la littérature universelle, Miguel de Cervantès et William Shakespeare meurent l’un comme l’autre le même jour et pourtant à dix jours d’intervalle ? Tout simplement parce que le pape Grégoire XIII décide, à l’automne de 1582, de rayer brutalement dix jours du calendrier de Jules César pour installer le sien qui est aujourd’hui le nôtre. Dans une Europe insoumise et livrée aux guerres de religion, la mesure est inégalement suivie “... surtout chez les protestants qui préfèrent être en désaccord avec le soleil que d’accord avec le pape ! “ Dixit Johannes Kepler. A cette époque, toute ma famille était si protestante que la décade évanouie dans le Temps contamina même la Chronologie, qui permit à mon ancêtre de perdre mon monogramme en 1616 ! Pour en terminer avec cette décade fort contestée, elle a perduré suffisamment longtemps pour dériver jusqu’à onze jours en Angleterre et treize en Russie ! Et tout le monde était sain d’esprit !
En ce qui concerne le monogramme, rappelons tout de même, qu’il sera retrouvé bien plus tard à Argentoratum en l’an 1664,...nous en reparlerons certainement une autre fois ! A propos des enfants abandonnés : il est vrai que dès notre arrivée sur terre, nous sommes appelés à la mort et que “dès sa naissance, l’être humain est déjà assez vieux pour mourir “ dixit Martin Heidegger. Aujourd’hui, pourtant, dans les rues des mégapoles à travers le monde, ils sont plus de cent millions, livrés à eux-mêmes, avec pour seule loi : la liberté avec la faim, le froid, la violence, la prostitution puis la délivrance avec sa douce mort ! Des millions d’autres enfants sont exploités, abusés ou réduits en esclavage dans des champs, des usines, des mines, des cuisines ou des bordels ! L’insupportable est aussi derrière les portes de nos maisons, dans nos pays ou se cachent d’autres drames violents, incestueux ou désamourés ! A propos du monogramme de Philhelm présent sur chaque tableau : les trois premiers situés sur un axe diagonal ascendant, indiquent aux seuls clairvoyants, le message métamorphosable de l’artiste ! Cette découverte est également accessible à tous ceux qui se donnent la peine de les découvrir, puis de décoder leur symbolique : Bas du 1er tableau : maléfisme ! Milieu du 2ème : liberté ! Haut du 3ème : victoire ! Bas du 4ème : virtualité ! Caché dans les deux premières lettres de la signature, le monogramme est retombé à son premier niveau, heureusement dans une autre vie ... pour nous entraîner dans une fin virtuelle. A propos des deux volets refermés : vous ne verrez jamais le casque à l’extrême gauche rejoindre la signature de l’artiste à l’extrême droite, à l’intérieur du triptyque, mais vous serez peut-être un des seuls à le savoir et cela seul compte ! Continuons et laissons l’artiste à son ego. A propos des petites filles : en dehors de toute distinction de couleur de peau ou d’origine, puisque tous les enfants du monde sont concernés, pourquoi les petites filles sont-elles moins présentes que les garçons ? En prenant toujours pour référence le Moyen Age, un pour cent seulement des illustrations mettent des petites filles en scène; quant aux écrits : seuls les garçons sont concernés, s’il s’agit exceptionnellement d’une fille, il est souvent précisé « enfant femelle » ! Pour glorifier le rôle des filles, j’ai ramené cette proportion à une sur sept ! Et si dans les 3 premières vies de la nuit et du mal, leur sort n’est pas plus enviable, dès l’aube de la 4ème tout change ...Elle est assise dans un panier et c’est un garçon qui la tire à quatre pattes ! Elle est à l’avant du bateau ! Elle protège le fragile garçon mort-vivant qui s’agrippe sur le dos de son sanglier ! Elle est au faîte de la gloire, le monogramme à la main ! Elle est au centre du tableau, au milieu du cerceau ! Elle est sous le soleil ! Elle est le personnage principal des 10 vies ! A propos de la ligne d’horizon discernable : elle courre sur les quatre tableaux en formant une boucle finale, elle nous servira à nouveau pour nous guider dans des introductions et conclusions variables...prévues sur les revers. A propos de la lumière : au XIIe siècle, les graveurs sur bois matérialisaient la nuit par de l’aplat noir, l’aube par des hachures, le jour par du blanc et le crépuscule par du criblé! Si vous désirez y voir autre chose, libre à vous d’imaginer la pluie, la neige, les étoiles ...seul le rêve importe ! A propos des perspectives des hachures et des criblés : elles ont été tracées à l’ancienne avec un morceau de bois et une ficelle : le tout tendu comme un arc que l’on tend ou détend selon les courbes désirées ..., grâce à des repères préalablement tracés sur la ficelle ....Regardez attentivement les criblés, vous découvrirez une variation progressive des courbes gauches influencées par les droites et de leurs formes, arrondies au milieu puis ovales au bas du tableau... Idem pour les hachures.... A propos du crépuscule de la richesse : C’est une référence à la victoire des franciscains conventionnels sur les spirituels d’Ubertino Da Casale , qui dénonça vers 1310 le luxe ostentatoire de l’Eglise et réclamait le paupérisme. Nous le retrouverons sur le revers droit du volet, ce qui permettra à tout un chacun , de modifier l’histoire à sa guise...Mais n’oublions pas que si Florence existe aujourd’hui dans sa magnificence, c’est grâce à cet Ordre richissime de la Santa Croce ,qui permettra aux plus grands artistes de tous les temps d’exister et de créer la plus belle ville au monde. A propos du jour de l’harmonie : C’est la référence à Laurent le Magnifique qui, le premier au Moyen Age, favorisera la création d’une Académie de la Musique à Florence ! Et il fallait certainement être bien riche pour pouvoir y entrer, aussi entrerons-nous bientôt dans une harmonie plus humble, vous l’avez bien compris, puisque chacun a la sienne propre ...La vôtre est peut-être de cultiver votre jardin ? Post-scriptum du triptyque ouvert : La Biennale Internationale d’Art Contemporain de Florence 1999 a réuni 520 artistes de 32 pays . Le jour de l’ouverture de la Biennale, sur la demande de Philhelm, John T. Spike a coupé le cordon ombilical et ouvert les volets du triptyque, libérant les enfants à l’intérieur ! Le 11 décembre 1999 à 17 heures, l’Ouverture officielle de la remise des prix commença avec celui de la Ville de Florence. Clin d’œil de la chronologie, devinez qui reçut le premier prix de la journée? Ironie du sort, Philhelm était si peu préparé à le recevoir, qu’il vînt à la clôture de la réception, ayant quelque peu gâché l’ouverture. Que le jury lui manifeste la plus grande mansuétude par delà les années, eu égard à la grande naïveté du récipiendaire !
TRIPTYQUE FERME : Terminé en l’an 2000
REVERS DU VOLET GAUCHE :
LA NAISSANCE OU LA RECONNAISSANCE PAR SES PAIRS:
Tout est dans tout (Anaxagore 500-428 av.J-C)
REVERS DU VOLET DROIT :
LA MORT OU LA COLERE DES DIEUX:
Si elle est si proche, c’est bien qu’elle nous appelle. Le créateur étonne tout le monde, tant le ciel est bas au prix de sa hauteur. Si vous refusez le destin, rabattez le volet droit et l’histoire changera. Désormais, vous n’avez plus grand chose à apprendre de l’artiste, qui vous distille quelques ultimes précisions et interrogations : Haut du tableau : A propos des enfants tondus, c’est une coutume qui perdure encore aujourd’hui dans certaines tribus, dites sauvages, où toute la famille se tond la tête à la mort d’un des siens. Ce signe de reconnaissance physique et temporel est bien éloigné des nôtres, qui accompagnons souvent nos défunts, le temps d’une messe ! A propos du monogramme, vous avez remarqué qu’il est non seulement déformé, voire tordu, mais qu’il est également coincé dans la troisième dimension du tableau ! Je vous laisse libre d’interpréter cette résistance, ainsi que tout ce qui va suivre, d’autant plus que nous allons nous quitter ... En bas : Que dire à propos de l’enfant pendu à l’arbre ou par l’arbre ? A propos des enfants gisants au sol ? A propos d’une plante-fleur qui naît déjà à partir de la mort ?
FIN (d’une nouvelle vie).