P2 -Le Monogramme de Philhelm est retrouvé à Argentoratum en 1604 par le fils de Teunissen dans la maison de Vries pendant la répétition musicale des enfants de Jost Amann…1994.-
PHILHELMI MONOGRAMMA ARGENTORATI REPERITVR ANNO MDCIV A TEVNISSENI FILIO IN VRIES DOMO PER JOSTI AMMANI LIBERVM MVSICAM REPETITIONEM...
Estampe originale 1994 tirée à 100 exemplaires sur Arches 250 grammes en 57 x 76 cm, chacune numérotée et signée par l’artiste.
Je vous le dis sans menterie, l’histoire qui se moque du temps, commence le 23 avril 1604 à Argentoratum en Alsace, qui était encore une ville libre du Saint-Empire romain germanique. Le Monogramme de Philhelm venait d’être retrouvé, et ce, au cours d’une banale répétition musicale à laquelle participait sept enfants et un ours.
Nous savons que ce Monogramme sera à nouveau perdu douze ans plus tard, très exactement le 23 avril 1616, dans la plus grande tristesse. Le plus surprenant dans cet incroyable anachronisme d’un Monogramme appartenant à un artiste qui ne naîtra qu’au cours du dix neuvième siècle, n’est pas la singularité de ce paradoxe temporel ? L’incroyable, c’est que cette découverte se fasse dans l’indifférence totale !
Jugez-en vous-même:
Du haut vers le bas, de gauche à droite:
1°Le fils de Teunissen dont on ignore le prénom, cherche désespérément à attirer l’attention !
2° Jôrg, l’ours savant souffle bruyamment dans sa muselle en descendant lourdement les escaliers.
3° Wolfgang attend la fin du refrain, il va bientôt rejouer du courtaut, car son bonheur est plus grand que sa quiétude !
4° Ludwig est très contrarié, car aujourd’hui son luth n’est pas au diapason.
5° Jacob taquine nonchalamment sa viole de gambe.
6° Hans et sa harpe qui n’a plus de secret pour ses doigts de mains et de pieds
7°Johannes l’aîné, qui tient sa cuillère de bois, tape de toutes ses forces sur une assiette en la soulevant de temps en temps pour créer une polyphonie.
8° Bartholomaüs le plus jeune et le plus inexpérimenté, mais aussi le plus bruyant, ne réfléchit pas, il laisse simplement danser son cœur en chantant et en riant.
Soyons plus que tolérant pour l’indicible cacophonie de ce singulier septuor.