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P140 – Déplacement royal d’Hor-Aha sous la 1ère dynastie égyptienne … - 2010
Acrylique sur toile 50 X 50 cmTout savoir sur cette toile
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- 029 - Du monogramme de Philhelm...
- 1998
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- 027 - Etude pour le triomphe d'Anvers
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- 1996
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- 1995
- 004 - Les trompettes de Jéricho ...
- 1994
- 002 - Argentora
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Illustration du thème du déplacement royal sur un document daté de l’Horus Aha- le Combattant. Il s’agit, selon les listes royales contemporaines qui nous sont parvenues, du deuxième roi de la première dynastie égyptienne, soit Hor-Aha (3200 ans avant J.C.) ! Le nom du souverain figure dans un « serekh » (une façade de palais stylisée), à gauche du premier registre. A droite de ce même registre apparaît essentiellement la représentation sommaire d’un sanctuaire entouré d’une enceinte, équipé de deux oriflammes dans sa partie avant, et d’une petite chapelle de bois au toit arrondi, en fait, la représentation d’un sanctuaire canonique de Basse Egypte, nommé « pernou ». Au centre de l’espace défini par l’enceinte se trouve un étendard aux deux flèches entrecroisées, qui est une évocation de la déesse Neith de Saïs. L’ensemble de ce registre fait donc probablement allusion à une visite royale dans la ville de Saïs, au nord-ouest du Delta – le bateau représenté au-dessus du sanctuaire ayant sans doute pour fonction, dans ce contexte, de signifier le déplacement du roi par voie fluviale. Au deuxième registre s’observe un personnage portant un panier, vraisemblablement un prêtre présentant un sacrifice – accompagné d’une légende hiéroglyphique indiquant : « la quatrième fois ! ». Ensuite apparaît un taureau, ainsi qu’une chapelle au toit arrondi comparable à la première, surmonté d’un ibis. D’après certains parallèles, il s’agit sans doute de la chapelle Djebaout de Bouto, toujours au nord-ouest du Delta, et ce, d’après Richard H.Wilkinson, directeur de l’ « University of Arizona Egyptian Expedition). Le troisième registre, enfin, reprend le thème du déplacement, en présentant alternativement des navires et des figurations d’enceintes crénelées symbolisant des cités. Le quatrième et dernier registre donne des informations sur le produit qui était étiqueté, probablement de l’huile. En dépit de la difficulté qu’il y a parfois à interpréter ce type de document, le message transmis ici semble clair : l’évènement royal qui donne nom à l’année est une visite effectuée dans le nord-ouest du Delta, auprès de sanctuaires majeurs du pays. L’arrière-plan religieux de cette visite est manifeste, et il semble, selon la légende, que ce déplacement soit régulier puisqu’il a manifestement eu lieu à trois reprises depuis le début du règne !
Il s’agit en effet surprenant de constater que des allusions à des visites royales transparaissent des premiers documents annalistiques qui nous sont parvenus ! N’oublions pas que l’époque en question est celle de la toute première apparition des hiéroglyphes. D’où la présentation rarissime et inhabituelle du document en question, loin des clichés habituels de la représentation hiéroglyphique que nous pouvons déchiffrer grâce à Champollion. Ces déplacements royaux avaient lieu tous les deux ans. Il s’agit donc d’une institution fondamentale, la visite royale étant à la fois l’occasion pour la pharaon de recevoir l’hommage des élites locales et de lever des taxes dans les provinces, il est vraisemblable que l’arrivée du roi et de son entourage dans une province, à intervalles réguliers, ait également pu revêtir un caractère violent, eu égard au nombre de bateaux suivant celle du pharaon ! Tous les objets présents sur les bateaux, durant ces expéditions, avaient un rôle utilitaire et étaient soigneusement étiquetés et accompagnaient un récipient ou un coffre auquel ils sont attachés par une cordelette grâce à une perforation permettant d’y faire passer un lien. Les inscriptions gravées ou peintes (sur des étiquettes de bois et d’ivoire) qui y figurent ont pour fonction d’identifier le produit enfermé par le récipient, son propriétaire, et parfois l’institution émettrice du produit. L’usage de ces étiquettes semble se limiter à la seule première dynastie ! Mais le plus important est que ces étiquettes qui ont plus de 5000 ans, donnent aussi une date, en faisant référence à un ou plusieurs évènements importants ayant impliqué l’action de la monarchie cette année-là !
Je termine en rendant à César que qui est à César, puisque je dois l’explication de cette étiquette à Pierre Tallet, agrégé d’histoire et docteur en égyptologie, grâce à sa participation à l’édition de l’histoire, la représentation et la diffusion des entrées royales égyptiennes.