- Babylonien
- Minoen
- Étrusque
- Pinacothèque
M151- Couple minoen en lutte avec deux lions – 2011.
Acrylique sur toile 105 x 150 cm avec vernis et craquelures hors d’un espace losangé.Tout savoir sur cette toile
- 2011
- 156 - Chasse antique minoenne...
- 151 - Couple minoen en lutte avec deux lions
- 147 - Deux lions minoens chassent une chèvre sauvage
- 2010
- 150 - Chasse au taureau minoen
- 148 - Echec au saut
- 145 - Chasse minoenne...
- 144 - Portrait cycladique d'un couple...
- 142-5 - Bas-relief cycladique d'une mère...
- 139 - In hoc signo vinces
- 135 - Chien minoen qui se gratte et...
- 2009
- 137 - Portrait cycladique d'une mère...
- 130 - Scène chypriote guerrier arbre chien
- 129 - Scène de taurokathapsie
- 128 - Le minotaure au bouclier sacré ...
- 127 - Le minotaure aux symboles...
- 126 - Le minotaure à l'étoile...
- 124 - Thésée tue le minotaure
- 121 - Cervidé 2 minoen
- 120 - Le minotaure de Zino
- 119 - Anthropomorphisme féminin minoen
- 117 - Lion minoen de Phaistos
- 2008
- 095 - Cervidé dans une pleine lune
- 094 - Ronde d’un minotaure et d’une chienne…
- 093 - Cheval piqué par abeille avec cavalier...
- 092 - Sirène, courtisan et cheval de mer égéen
- 091 - Femme aurige avec cheval-oiseau et minotaure
- 090 - Cheval piqué par un scorpion
- 089 - Scène de combat à Hagia Triada
- 088 - Navire-squelette Colville sur mer déchaînée…
- 087 - Navire-squelette sur mer déchaînée…
- 086 - Combat singulier à Knossos
- 085 - Homicide à Knossos
Tout savoir sur cette toile
MINOEN / Encore un tableau emprunté au Corpus der Minoischen und Mykenischen Siegel (CMS). Comme la plupart de mes tableaux de cette série, le thème est emprunté à des sceaux ou des empreintes de sceaux minoens, celui-ci est emprunté à une bague qui daterait de 1500 à 1200 avant J.C., soit la même période que la peinture M147 représentant deux lions attaquant une chèvre sauvage. Pour plus d’informations sur les lions de la période antique, référez-vous à la légende de ce précédent tableau. Quand à l’usage des sceaux ainsi que des bagues en Crète, il provient probablement de Babylone ou d'Égypte, pour leur praticité dans l'identification ou la sécurisation de documents, et servaient également d'amulettes. Mais l'usage utilitaire des sceaux évolua vers un art de la taille de pierres. Le sceau, représentant essentiellement un signe, mena à ce qui peut être considéré comme une certaine forme d'écriture. Parmi les biens retrouvés dans les tombes minoennes, figurent souvent des sceaux, ce qui montre l'idée d'identification personnelle attachée à ceux-ci. En ce qui concerne la bague originale, elle est en France dans les archives du Musée Alfred Danicourt à Péronne en Picardie (n° inventaire : F178). Après sa découverte, la bague fut achetée par Joseph Arthur Gobineau, dit le Comte de Gobineau, diplomate et écrivain ( 1816 – 1882) et rachetée en 1882 par le grand collectionneur Alfred Danicourt. Elle est en or et a une forme ovale avec un anneau de 24mm de diamètre, une largeur de chaton de 32mm30 et une hauteur de 21mm80. Son poids est de 16 g 60. Elle aurait été créée à Mycènes en Grèce et découverte à Salonique. Le sujet originel représente en ronde bosse positif, deux jeunes hommes debout dos à dos, luttant chacun contre un lion bondissant. Le combattant de gauche lève son arme au-dessus de sa tête, alors que le combattant de droite la tient à hauteur de poitrine ; en arrière plan au niveau de la ligne de terre, deux arbres ou arbustes, sous leurs pieds des enroulements de végétation. La version philhelmienne du même sujet représente cette fois un couple sexué dans la même position, deux oiseaux, une cactacée à gauche et des circonvolutions symétriques qui remplacent les anciennes qui étaient pourtant bien plus naturelles ! N’oublions pas le monogramme de l’artiste que la femme semble tenir comme un objet auquel on prête des vertus apotropaïques. Pour mémoire, le monogramme est représenté une seconde fois dans une version plus orthodoxe et ce, près de la signature de l’artiste. Pour revenir aux temps anciens, rappelons que la représentation d’un rituel en images était presque toujours considérée comme un gage de succès pour le futur ! En effet l’image n’est plus une simple représentation, c’est tour à tour une force, un prisme des apparences qui défie aussi bien le mauvais sort que les Dieux eux-mêmes ! Chercher à donner sens à toutes ces œuvres, c’est aussi admettre leur caractère retenu et conséquemment la nature incomplète de nos interprétations, pour finalement garder une part irréductible de mystère. Cela valait bien la peine de peindre une toile créto-mycénienne de plus, qu’en pensez-vous ?
Un grand merci à David de Sousa, directeur du Musée de Péronne, qui m’a transmis de nombreuses informations sans lesquelles je n’aurai pu vous donner une grande partie de ces précieuses réponses concernant cette magnifique bague.