- Babylonien
- Minoen
- Étrusque
- Pinacothèque
E78 - Amoureux aux Oiseaux du lac de Stymphale
Acrylique sur toile 140 x 190 cm.Tout savoir sur cette toile
- 2014
- 179 - Géométrie variable de la rencontre...
- 178 - Géométrie variable de la rencontre...
- 177 - Géométrie variable de la rencontre...
- 176 - Géométrie variable de la rencontre...
- 2007
- 083 - Cortège macédonien en Etrurie
- 082 - Harpie chasseresse
- 081 - Six étrusques poursuivis par une femme
- 080 - Mamekapoteo ou Je souffre et je désire
- 079 - Enlèvement de Koroné
- 078 - Amoureux aux Oiseaux du lac ...
- 077 - Viol avorté d'une ménade en furie
- 076 - Si vis pacem para bellum
- 075 - Le retour de Tereus
- 074 - Attaque d'abeilles en Etrurie
- 073 - Promenade champêtre en Etrurie
- 072 - Exhibition d'une équilibriste celte en Etrurie
- 2006
- 071 - Joueuse d’Aulos
- 070 - Potnia Thèrôn
Tout savoir sur cette toile
Dans la Grèce classique, l’éraste était un homme adulte engagé dans un couple pédérastique avec un jeune adolescent, appelé éromène, et ce, avec l’approbation de son père. L’homme procédait alors à l’enlèvement rituel du garçon. Commençait alors pour ce dernier une période d'apprentissage placée sous la responsabilité de l'adulte, qui l'isolait avec lui à la campagne pour quelques mois. Il s'agissait de faire du garçon un chasseur adroit et un combattant courageux. Pendant toute cette période, le couple partageait également des activités sexuelles. On considérait comme normal pour le jeune garçon de s'offrir à son amant, en marque de reconnaissance pour les efforts que l'homme consacrait à sa formation. À l'issue de cette période, le garçon était reconduit dans la cité, où l'on fêtait son retour et sa renaissance sociale, publiquement et à grands frais. L’éraste était généralement un citoyen influent, engagé dans la vie sociale et politique de sa cité, le plus souvent marié et père de famille, jouissant d’une certaine fortune. Assumer la charge d’une relation pédérastique était coûteux, surtout au cours des réjouissances qui clôturaient la période de probation, qui supposait un banquet et des cadeaux prescrits , comme un bœuf sacrifié à Zeus, un équipement militaire pour signifier que l’éromène était devenu un guerrier capable de défendre sa cité et enfin, une coupe pour signifier qu’il pouvait désormais partager les festins civiques masculins appelés symposiums ou banquets des hommes. Il n’était pas rare, que des amis de l’éraste se cotisent pour faire face à la dépense, l’évènement réunissant les amis de l’un et de l’autre partenaire, comme une fête de famille importante. Selon les périodes et régions, le garçon pouvait dénoncer son partenaire s’il l’avait forcé à des relations contre sa volonté et ainsi couper la relation. A part, à Sparte où cela était obligatoire, cette initiation rituelle ne concernait pas l’ensemble des citoyens. Mais ceux qui l’avaient connue se voyaient accorder des marques d’honneur particulières ! Ce préambule était bien nécessaire pour comprendre la scène du tableau présenté où un couple d’hommes se trouve face à face, l’éraste est légèrement agenouillé, pour être à la hauteur du jeune éphèbe. La scène semble sans ambiguïté, le jeune homme est demandeur. La paternité de nos amoureux est due à Peithinos, peintre de vases grecs à figures rouges à la fin du 6ème siècle avant J.C.
Les oiseaux sont ceux du Stymphale qu’Héraclès eu à affronter dans le cadre de ses douze travaux. Leur comportement semble bien pacifique face à ce beau couple !
Oiseaux du Stymphale : Le sixième des Travaux d’Héraclès était d’exterminer les oiseaux du lac Stymphale, qui tuaient tous les passants, hommes et bêtes, en leur lançant une grêle de plumes de bronze comme flèches, puis les dévoraient grâce à leur bec et griffes d’airain.