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B109 - Quand les Dieux étaient ( encore) des hommes...- 2009.
Acrylique sur toile 125 x 190 cmTout savoir sur cette toile
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BABYLONIEN / Comme de nombreux autres tableaux de la série babylonienne, le titre de ce tableau est un incipit, soit les premiers mots du poème d’Atra-Hasis. Le poème commence par : « Inuma ilu awilum… » Soit : «Quand les Dieux étaient des hommes… », Ce qui veut dire qu’ils se conduisaient déjà comme eux, alors que les hommes n’existaient pas encore ! D’autres traductions existent : « Quand les Dieux faisaient l’homme… » = Ils se comportaient comme eux, ou « Quand les Dieux tenaient l’homme… » = Ils tenaient le rôle de l’homme. Comme vous le constatez, il y a plusieurs titres possibles selon les traducteurs, c’est pourquoi je les agrée tous, d’autant plus qu’au premier abord, la signification ne saute pas aux yeux. Passons à l’interprétation du tableau qui met en scène le comportement des Dieux avant la création de l’homme sur terre. Le spectacle nous est familier puisqu’ils guerroient entre eux ! Nous avons retrouvé de nombreuses glyptiques évoquant la guerre des Dieux. L’anthropomorphisme semble être la règle la plus couramment admise. Les images des Dieux ne sont pas les divinités elles-mêmes, elles n’en sont que les représentations au même titre que les emblèmes. Ne soyons pas étonné de leurs apparences quelles qu’elles soient, dans les premiers écrits concernant les Dieux, l’interpénétration du divin et de l’humain est toujours intimement liée. Les mésopotamiens avaient leur propre interprétation du rapport homologique existant entre une divinité, son corps, son symbole et sa représentation anthropomorphe, qu’il nous est difficile de comprendre dans le monde d’aujourd’hui : Mais facile à imaginer pour un combat des Dieux ! Rassurez-vous, ils avaient le pouvoir sinon de renaître ou, s’ils étaient en miettes, d’en récupérer les morceaux pour créer d’autres personnages, qui parfois deviendront des demi-dieux, d’autres mélangés à de l’argile et au sang d’un Dieu sacrifié deviendront mortels : les premiers hommes naîtront ! Voilà ce que nous raconte en raccourci la plus vieille mythologie connue, mais aussi sans conteste et de très loin, la plus longue « religion » ayant existée sur terre !
Pour revenir au cœur du tableau, voici quelques informations complémentaires :
Les ceintures colorées portées aux hanches des dieux sont les prémices des futurs rubans flottants ou « pativ » qu’emprunteront plus tard les cavaliers parthes et les combattants sassanides. L’arbre de vie est déjà présent au milieu du paysage zénithal. Au dessus une étoile filante ! Puis les sept astres des Pléiades à côté de notre oiseau. En-dessous un centaure brandit dans sa main droite le monogramme de Philhelm ! Dans le coin inférieur droit le symbole sacré le plus récurrent dans la glyptique mésopotamienne, parfois interprété comme l’œil d’un dieu ! Le personnage au trident assis sur un dauphin est l’ancêtre de Poséidon chez les grecs. Quand aux superpositions courbes en couleurs de fond, elles correspondent aux diverses couches du monde existant selon la croyance de l’époque.
Atra-Hasis : (ou Atrahasis) Le poème du Super sage (ou l’infiniment sage), est écrit en langue sémitique akkadienne, donc en cunéiformes et date approximativement du XVIII ème siècle avant J.C., raconte l’histoire de la Création du monde et du déluge. Le poème a environ 1200 vers, la bible s’en inspira pour créer le personnage de Noé.
Addendum : Si les personnages sont si curieux, pour ne pas dire extraordinairement anthropomorphes, c’est qu’ils sont empruntés à quelques rarissimes sceaux étrusques, que je gardais depuis longtemps par devers moi pour pouvoir les révéler un jour sous une forme ou une autre. Les étrusques étant d’origine anatolienne, le saut créatif a fait le reste. Je tiens aussi à souligner que les têtes rondes des personnages, l’étaient déjà peints en ocre jaune-brun sur des rochers à Jabbaren dans le Tassili-n’Ajjer en Algérie, et ce, attestés comme étant vieux de5000 à 7000 ans ! Quand aux triples ou doubles têtes, elles sont déjà attestées a minima depuis 7500 ans avant J.C., et ce, à Çatal Hayak en Anatolie Centrale.